Paul poursuit sa lettre aux églises de Galatie. Ils étaient induits en erreur par de faux enseignant que l'observation de la loi faisait partie du salut. Paul vient de passer une grande partie de la lettre (de Galates 3.6 à 4.11) à utiliser Abraham et la Loi pour prouver que le salut est par la foi seule. La partie que nous examinons ici est un passage de transition. Il partage quelques pensées intimes avec les croyants. Paul était découragé et troublé par ceux dans lesquels il avait tant investi, s'égarant. Il donne un aperçu personnel des motivations de ces faux enseignants et de la manière dont il a été affecté par le fait que ses « enfants » se sont tournés vers de faux enseignements. On continue dans le chapitre 4 :
Verset 12 « Mes frères et sœurs, je vous en supplie, devenez comme moi. Ne me suis-je pas moi-même rendu semblable à vous ? Vous ne m’avez causé aucun tort. »
Frères et sœurs... Il les considérait toujours comme des frères et des soeurs, et cela rend encore plus dur le fait qu'ils se tournent vers de faux enseignements. Il avait travaillé avec eux, convaincu beaucoup d'entre eux de salut.
Je vous en supplie. Fort et sincère.
"devenez comme moi. Ne me suis-je pas moi-même rendu semblable à vous ?" Que veut-il dire par là ? Plusieurs possibilités.
Mettez-vous à ma place… car je me suis mis à la vôtre.
Que vous et moi soyons comme si nous étions tous un.
Soyez aussi franc et aimant avec moi que je l'ai toujours été avec vous.
Je suis devenu comme un Gentil à cause de toi – vas-tu maintenant judaïser ? Parmi vous, je suis devenu comme l'un d'entre vous, Paul était un fidèle gardien de la loi dans sa jeunesse. Très zélé. Mais il a été changé lorsqu'il a rencontré Jésus sur le chemin de Damas. (En d'autres termes, cela est lié au fait que Paul s'est fait tout à tous afin d'en gagner au Seigneur. 1 Corinthiens 9.22)
« Vous ne m’avez causé aucun tort. » Ce n'est pas pour des raisons personnelles que Paul écrit ceci, même si, comme nous le voyons, il est personnellement impliqué. Son désir de corriger leur faux comportement n'était pas parce qu'il était blessé par eux. Alors qu'est-ce que c'était ? Ils ont causé tort à quoi ? La cause de Christ, l'évangile, la grande commission, le christianisme, le Seigneur... nos fausses croyances peuvent causer un grand préjudice à l'œuvre du Seigneur.
Verset 13 et 14 « Vous vous en souvenez, n’est-ce pas ? C’est une maladie qui m’a donné l’occasion de vous annoncer l’Evangile pour la première fois. Vous auriez pu être tentés de me mépriser ou de me repousser à cause de mon infirmité. Mais vous ne l’avez pas fait ! Au contraire, vous m’avez accueilli comme si j’avais été un ange de Dieu, ou même Jésus-Christ en personne. »
Quelle est cette maladie ou cette infirmité dont il parle. Pour faire simple, on ne sait pas. Cela aurait-il pu être "l'écharde dans la chair", ce problème extrêmement douloureux et pesant qu'il avait (2 Corinthiens 12.7), ou était-ce juste une maladie normale. Nous ne sommes pas sûrs, mais ils savaient. "Vous vous en souvenez..."
Il a prêché l'évangile malgré la maladie ou le problème qu'il avait. La maladie et les blessures, un handicap, ne nous empêchent pas de servir Dieu. Cela pourrait changer la façon dont nous servons, mais cela n'y met pas fin. Ne l'utilisez pas comme excuse pour ne pas servir. Le COVID ne peut pas arrêter l'oeuvre du Seigneur. Seul Son retour.
Même s'il traversait cette « épreuve » dans la chair, ils ont quand même accepté Paul. Parce qu'ils ont vu au-delà du physique, et au fait qu'il a été envoyé par Dieu en tant que messager du salut. Pouvons-nous faire la même chose, regarder au-delà du physique pour partager le message de l'évangile avec les autres ?
Verset 15 et 16 « Qu’est devenu votre bonheur d’alors ? Car je l’atteste, si la chose avait été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner. Suis-je donc maintenant devenu votre ennemi parce que je vous dis la vérité ? »
« Qu’est devenu votre bonheur d’alors ? » Ils étaient si heureux et excités qu'il leur annonce la nouvelle du salut, malgré son état de faiblesse.
Ils étaient fous de joie et lui auraient donné leurs propres yeux. (Dans la plupart des langues, l'œil est le bien le plus précieux. Tyndale). Mais soudain, ils abandonnent maintenant ce qu'il leur a enseigné. (Je ne pense pas que cela soit nécessairement une indication que Paul avait des problèmes oculaires, il pourrait en avoir, mais nous ne pouvons pas utiliser cela comme preuve de cela. Je ne crois pas que ce soit l'écharde dans la chair dont il a parlé. Le libellé signifie quelque chose de très douloureux et gênant.) Je pense que ce soit une expression de leurs jours. Comme « se mettre en quatre ».
« Suis-je donc maintenant devenu votre ennemi parce que je vous dis la vérité ? » C'est la nature humaine n'est-ce pas. Nous nous mettons généralement en colère lorsque nous avons des ennuis. Nous ne devrions pas être ainsi. Il est important de dire la vérité avec amour comme le faisait Paul. Et il est important pour nous d'accepter la vérité et d'écouter. De Dieu et des autres. Il veut nous diriger vers ce qui est juste, mais nous devons écouter. Aussi, reconnaissez quand quelqu'in ne dit pas la vérité.
C'est toujours risqué de dire la vérité, mais c'est ce que nous devons faire. Toujours motivé par l'amour.
Verset 17 et 18 « Croyez-moi, ces gens-là déploient un grand zèle autour de vous, mais leurs intentions ne sont pas bonnes : ils veulent vous détacher de moi pour que vous soyez zélés pour eux. C’est très beau de faire preuve de zèle pour une bonne cause, pourvu que ce soit de manière constante et non seulement lorsque je suis parmi vous, »
"déploient un grand zèle" Mot intéressant de la racine grecque du mot chaleur. Cette forme est utilisée 11 fois dans le NT, 3 dans ces deux versets. Le zèle, c'est un peu comme être en feu, vous réchauffer. Le libellé ici a l'idée d'être « zélé envers quelqu'un », « courtiser la faveur de quelqu'un », il est parfois traduit par jaloux. En d'autre mots...Ils vous poursuivent.
"mais leurs intentions ne sont pas bonnes". Ils n'ont pas votre bien à l'esprit. Ils ne sont pas motivés par l'amour. C'est ce que le monde fera. Satan vous poursuit de la même manière. Méfiez-vous.
"ils veulent vous détacher de moi" Littéralement "pour vous exclure".
De tous les autres qui ne sont pas d'accord avec eux.
Du Christ. Voir Galates 2.21 "... car si la justice vient par la loi, alors Christ est mort en vain.", et Galates 5.4 "Christ est devenu inutile pour vous..."
L'exclusion est un signe dangereux.
Nous devons nous méfier de cela pour nous-mêmes et notre travail pour le Seigneur.
Et beaucoup aujourd'hui qui se proclament inclusifs excluent en fait les autres.
Je vous invite à aller dans le monde, ne vous enfermez pas. Allez les trouver, s'ils croient différemment de vous... tant mieux. Dites-leur la vérité avec amour. Il se peut qu'ils n'aiment pas ça, qu'ils ne veuillent plus rien avoir à faire avec vous par la suite. Mais, il y en aura qui accepteront et voudront en savoir plus sur la vérité.
"pour que vous soyez zélés pour eux.", même verbe utilisé au début du verset. Leur motivation... est d'être poursuivie par vous. Leur désir est l'attention et une attention sans partage pour eux. Ils aiment l'attention qui vient avec le fait de diriger les autres, et surtout ils ne veulent pas partager cette attention.
C'est une attitude non chrétienne. Paul était prêt à tout partager (1 Corin. 3.1-6). Peu importait que ce soit Paul ou Apollos, c'était Dieu qui travaillait et peu importait qui Il utilisait pour accomplir Son œuvre.
Comme nous l'avons dit, méfiez-vous de ceux qui ne veulent inclure que certains. Et les gens qui aiment un peu trop les louanges des autres.
Il est bon d'être poursuivi dans le bon sens, pour une bonne cause, toujours. (Nous voyons le contraste avec "pas bien" au verset 17, et "bien" ici, même mot grec aux deux endroits). Paul les a poursuivis, ayant toujours leur bien à l'esprit. Et il est bon de poursuivre les bonnes choses aussi.
Paul les affectait toujours avec zèle, même en son absence. Il désirait encore qu'ils grandissent « dans la grâce et dans la connaissance du Seigneur ».
Verset 19 et 20 « mes enfants, pour qui j’endure une fois encore les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que Christ soit formé en vous. Je voudrais tellement être au milieu de vous en ce moment et vous parler sur un autre ton. Car je ne sais plus que penser à votre sujet. »
Paul les appelle ses enfants. C'est la seule fois où nous voyons Paul utiliser le terme. Il était là à leur conversion. Il les a vu grandir dans la foi.
Maintenant, il ressent à nouveau les douleurs de l'enfantement. Parce qu'ils avaient fait des erreurs. C'est douloureux de voir vos enfants faire des erreurs. Mais c'est le risque lorsqu'on investit dans d'autres. Est-ce que ça en vaut la peine? Investir dans quelqu'un, le voir venir au Seigneur, et grandir, sachant qu'à tout moment il pourrait tomber. Motivé par l'amour, travaillant avec zèle pour les aider à grandir et à mûrir. Et s'ils tombent ? Ça fait mal n'est-ce pas ? Je n'ai jamais accouché, mais je peux vous dire que cela semblait très inconfortable. Cela en valait-il encore la peine ? Cela signifie-t-il que vous les abandonnez ? Cela signifie-t-il que vous arrêtez de travailler sur les autres ? Non, continue. Paul leur écrit cette lettre. Il va encore leur rendre visite. Il va en envoyer d'autres pour les encourager.
Quel était son désir... Que Christ soit formé en eux. C'était le désir de Paul, que Christ soit formé en eux. (Paul a utilisé la même racine pour la métamorphose dans Romains 12.2 – transformé) L'illustration ici est riche dans son contexte. En parlant de naissance, l'idée est un changement qui se produit lors de la croissance d'un enfant. Ils commencent par ne rien ressembler à ce qu'ils finissent par être. En tant qu'embryon, prendre forme, naître, puis ces premiers mois. Il veut qu'ils prennent la forme du Christ. Jusqu'à ce que le Christ règne entièrement dans leurs cœurs. Le désir de tout pasteur ou leader. Au lieu de ces faux enseignants parmi eux, qui voulaient eux-mêmes toute l'attention. Le désir de Paul était qu'ils deviennent comme Christ. Alors devrions-nous tous.
« Je voudrais tellement »... littéralement "Je pourrais souhaiter". Même maintenant, il désire être avec eux maintenant, mais il ne le peut pas. Le temps et l'espace nous séparent souvent dans ce monde ci.
Pour changer son ton. Sa façon de parler. Le ton de sa lettre. Ainsi, ils ne le considéreraient plus comme l'ennemi, mais entendraient l'amour d'une mère pour son enfant.
"Car je ne sais plus que penser à votre sujet.", mieux "je suis perplexe". Je suis perdu avec la distance qui nous sépare. Comment puis-je mieux parler à vos cœurs ?
Conclusion
Il y aura ceux qui sont dans l'erreur, certains qui se sont même égarés parmi nous. Aimez-les encore.
Soyez conscient de ceux qui pourraient vous induire en erreur, vous êtes responsable de ce que vous croyez.
Investissez dans les autres, dites la vérité avec amour.
Nous serons parfois « perplexes », mais cela ne devrait pas nous empêcher d'enseigner et de proclamer la vérité de l'Évangile.
Que pensez-vous du salut ?
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