Le contexte d’un passage est très important dans la Bible. Cela peut enrichir un passage. N'oubliez pas que Luc a écrit cet évangile pour que ce soit un récit historique. Si on suit le file des évènements, on peut trouver les leçons qu’on ne verrait pas en regardant un passage à la fois. Les événements qui le précèdent, enrichissent l'histoire, donc nous allons regarder le contexte de quelques passages avec plus de détails pour considérer la situation dans son ensemble. Les pharisiens avaient un problème de préjugé. Ils rejetaient tous qui n'appartenaient pas à leur communauté et ils ont inculqué cette attitude à leurs élèves. Jésus avait déjà eu des contacts avec les pharisiens. Ils l'ont questionné suite à la guérison d'un paralytique, disant « Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul ? » (Luc 5.17 – 20) Ils ont murmuré quand Jésus a mangé avec « les péagers et les pécheurs » (Luc 5.27 – 39). Ils ont murmuré quand il a travaillé et guéri, le jour de sabbat, un homme à la main sèche (Luc 6.1 – 11). Ils ont pensé du mal de lui quand ses pieds ont été lavés par la pécheresse (Luc 7.36 – 50). Jésus leur a raconté la parabole du bon Samaritain (Luc 10.25 – 37). Les pharisiens l'ont accusé d'avoir chassé les démons par Béelzébul (Luc 11.14 – 28). Jésus a censuré les scribes et les pharisiens (Luc 11.37 – 54). Jésus les a encore censurés après avoir guéri une femme juive le jour du sabbat (Luc 13.10 – 17). Au chapitre quatorze, il est arrivé à Jérusalem malgré l'opposition des pharisiens (Luc 13.31 - 35).
- Le commencement – une guérison. Luc 14.1 – 6
- On commence notre étude par les pharisiens qui mangent avec Jésus. Ils l'ont invité dans une maison de l'un des chefs des pharisiens pas seulement pour manger, mais pour l'observer. Ils ont construit une situation pour tenter Jésus. Comme c'était le jour de sabbat, les juifs n'avaient pas le droit de travailler. Donc les pharisiens ont manigancé une épreuve.
- Il y a un homme hydropique (hydropisie ou œdème), c'est à dire « une accumulation de sérosité (liquide semblable à la lymphe, contenu par les séreuses ou constituant certains épanchements) dans une cavité naturelle du corps ». Il existe deux types d'œdèmes : les œdèmes blancs et les rouges. Principalement retrouvé dans les cas d'insuffisance cardiaque, ou d'atteinte veineuse, l'œdème blanc est déclive (c'est-à-dire qu'il touche la partie la plus basse du corps, généralement les membres inférieurs), mou et prend le godet (en appuyant sur l'œdème, il se forme une dépression qui persiste quelques instants). Quant à l'œdème rouge, il est dur, chaud et ne prend pas le godet. Normalement un homme malade comme celui-là ne serait jamais invité à manger chez un pharisien.
- Jésus a touché cet homme. Il l'a guéri, et l'a laissé partir, sachant que les pharisiens allaient le questionner. Les pharisiens en ont assez de voir Jésus guérir pendant le sabbat. Remarquez aussi que Jésus a laissé une touche sur cet homme qui durera longtemps.
- La première place Luc 14.7 – 14.
- Jésus parle ensuite aux pharisiens parce qu'il a remarqué comment ils avaient choisi les premières places au repas. En fait les pharisiens préjugeaient. Ils pensaient mal des Samaritains, des païens, des blessés, des pauvres . . . soi-disant parce que ces gens se trouvaient dans ces situations à cause de leurs péchés.
- Jésus parle d'humilité, quelque chose qui leur manque. Il parle même à l'hôte disant qu'il vaut mieux inviter des pauvres, des estropiés, des boiteux et des aveugles.
- Les choses perdues. « Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s'approchaient de Jésus pour l'entendre. Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant: Cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux » (Luc 15.1 – 2). Jésus raconte trois histoires des gens qui ont perdu des choses.
- La brebis perdue (une sur cent) (Luc 15.3 – 7). Jésus prends quelque chose de simple et claire. Il montre le soin (la sollicitude) de Dieu pour ses enfants. Comment il la cherche malgré les quatre-vingt dix-neuf autres ; il la trouve et il en prend soin en la ramenant chez lui avec joie.
- La drachme perdue (une sur dix) (Luc 15.8 - 10). Les drachmes étaient des pièces d'argent. Elle cherche partout et avec grand effort pour trouver cette drachme. Il y a encore de la joie quand elle l'a trouvée.
- Un fils perdu (un sur deux) (Luc 15.11 – 32). Jésus raconte cette histoire et on peut imaginer ce que les pharisiens ont pensé. Voilà, un fils qui a quitté son père et qui a gaspillé tout l'argent et qui a travaillé avec les cochons (ce qui rend malade les pharisiens). Mais le père a pardonné son fils et l'a accueilli avec des bras ouverts. Le père a même préparé une fête pour son fils. Le frère, qui représente les pharisiens, était en colère.
- L'intendant infidèle (Luc 16.1 – 13). Jésus parle contre les pharisiens et les autres qui aiment l'argent mais essaient en même temps d'aimer Dieu, ce qui est impossible. Ensuite Jésus parle plus directement aux pharisiens, qui aimaient l'argent en disant, « Vous, vous êtes ceux qui se font passer pour justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs; car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu » (Luc 16.14 - 15).
- L'homme riche et le pauvre Lazare (Luc 16.19 – 31). Voici encore Jésus s'adresse aux pharisiens avec cette histoire. Un homme riche n'entre pas au ciel, mais cet homme pauvre couvert d'ulcères y entre. Cela ébranle les pharisiens.
- Jésus aussi parle à ses disciples qui ont été influencés par les pharisiens, leurs professeurs (Luc 18.15 – 30). Jésus laisse les petits enfant venir à lui et (Et) ensuite un jeune homme riche, l'idole des disciples. Assurément cet homme doit mériter d’aller au ciel. Mais Jésus montre que ce n'est pas toujours le cas.
- Après il y avait un homme aveugle dont les autres ont dit, « Ceux qui marchaient devant le reprenaient, pour le faire taire. » Mais Jésus l'a guéri (Luc 18.30 – 43).
- Enfin Jésus est invité chez Zachée, un homme que tout le monde détestait car il était chef des publicains. Mais Jésus a mangé avec lui (Luc 19.1 - 10).
Qu'est-ce que nous pouvons apprendre de ces histoires ? Jésus veut nous dire que le préjugé n'est pas bien. En fait pour devenir un de ses enfants, il faut être humble comme des enfants, ce qui est plus facile pour ceux qui sont déjà humiliés, comme les pauvres et les exclus.