mercredi 11 décembre 2013

Lazare est malade.

« Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur. C’était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c’était son frère Lazare qui était malade. Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. Après avoir entendu cela, Jésus dit : cette maladie n’est point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. Lors donc qu’il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était, et il dit ensuite aux disciples : retournons en Judée. Les disciples lui dirent : Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes en Judée ! Jésus répondit : n’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais, si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui. Après ces paroles, il leur dit : Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller. Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri. Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort. Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n’étais pas là. Mais allons vers lui. Sur quoi Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : allons aussi, afin de mourir avec lui. » (Jean 11.1 – 16)

Voici, on commence une histoire très connue et très riche. Seul Jean l’a enregistrée dans son évangile. Pourquoi ? Peut-être, parce que Jean a plus parlé du ministère de Jésus à Jérusalem que les autres évangiles. Ou parce que Lazare était toujours vivant quand les autres évangiles ont été écrits, donc raconter l’histoire aurait pu provoquer la persécution contre lui et même sa mort. Jean, qui a sorti son évangile bien après les autres, l’a raconté en sachant que Lazare était mort. Peu importe la raison, Jean nous donne plus d’informations sur ce miracle que les autres, car l’histoire est riche dans son contenu et son contexte, et le miracle était important parce qu'il était une préfiguration de sa propre résurrection.

  1. Les personnages. Cette famille est riche, et ils sont tous soit veufs soit célibataires. Nous savons qu’ils sont riches parce qu’ils ont un sépulcre, une grande foule est venue pour l’enterrement, et parce que Marie a un parfum très cher. Il semble que Jésus et ses disciples ont souvent séjourné chez eux quand ils sont venus à Jérusalem, car ils ne sont séparés que par quelques kilomètres.
    1. Marthe est mentionnée dans Luc 10 comme étant celle qui travaillait au lieu de rester près de Jésus pour entendre ses enseignements, comme sa sœur. Certains pensent que c’est elle la plus âgée de la famille, d’autres pensent que c’est plutôt Lazare.
    2. Marie est mentionnée dans Luc 10 et aussi dans Jean 12 où elle essuie les pieds de Jésus et oint ses pieds avec un parfum très cher.
    3. Lazare, l’homme de la famille, qui a un rôle très important, est malade. Une maladie assez grave parce qu’elles envoient le dire à Jésus.
  2. Le message reçu.
    1. Jésus reçoit le message de cette maladie de son ami. Déjà il dit que cette maladie n’est pas à la mort. Bien sûr Jésus sait qu’il va le ressusciter donc ce n’est pas pour la mort. Pourquoi nous, les enfants de Dieu, souffrons-nous et mourrons-nous ? Pour la gloire de Dieu. Comment peut-on voir la gloire au travers de la souffrance et de la mort ?
    2. Jean nous donne une petite parenthèse : « Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. » Pourquoi Jean nous dit-il cela ? Parce que ce qui va suivre va nous questionner sur l’amour de Jésus pour ses amis. Ce message est délivré à Marie et Marthe. Mais Lazare est déjà mort.
    3. Jésus attend deux jours avant d’aller les voir. Il sait que Lazare est mort. Il sait que Marie et Marthe souffrent, toutes seules. Après deux jours, il dit aux disciples : « Retournons en Judée. »
  3. Ce qui concerne les disciples.
    1. Les disciples qui pensent que la maladie de Lazare n’est pas grave ont peur de retourner face aux chefs religieux qui veulent tuer Jésus. Ils le lui rappellent.
    2. Jésus leur rappelle que Dieu lui a accordé un certain temps, le jour. Et il fait toujours « le jour » donc inutile d’avoir peur, parce que l’heure de nuit, sa mort, n’est pas encore venue. Et nous, nous devons travailler pendant qu’il fait encore jour.
    3. Jésus les calme aussi disant : « Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller. »
  4. Ils y vont.
    1. Ils ne comprennent pas, donc Jésus leur dit clairement : « Lazare est mort. » Mais c’est une bonne chose parce que leur foi va grandir au travers de cette situation.
    2. Thomas a la bonne idée, mais le mauvais raisonnement. Il veut bien y aller, mais il pense il va à sa mort avec Jésus. Ils n’attendent pas ce qu’ils allaient voir dans deux jours.

lundi 2 décembre 2013

Moi et le Père nous sommes un.

"Moi et le Père nous sommes un. Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres pour le lapider. Jésus leur dit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres venant de mon Père : pour laquelle me lapidez-vous ? Les Juifs lui répondirent : Ce n’est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu. Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ? Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l’Écriture ne peut être anéantie, celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites : Tu blasphèmes ! Et cela parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu. Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, quand même vous ne me croyez point, croyez à ces œuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père. Là-dessus, ils cherchèrent encore à le saisir, mais il s’échappa de leurs mains. Jésus s’en alla de nouveau au-delà du Jourdain, dans le lieu où Jean avait d’abord baptisé. Et il y demeura. Beaucoup de gens vinrent à lui, et ils disaient. Jean n’a fait aucun miracle ; mais tout ce que Jean a dit de cet homme était vrai. Et, dans ce lieu-là, plusieurs crurent en lui." (Jean 10:30-42)

Jésus a parlé de sa relation avec le Père quelques versets auparavant, mais il a aussi parlé du l’assurance de salut. Dans le verset 30, Jésus revient au sujet de sa relation avec le Père. « Moi et le Père, nous sommes un. » Quelle déclaration ! Jésus vient de parler du fait qu’il tient ses brebis dans ses mains, comme le Père les tient. Maintenant Jésus dit qu’en fait, lui et le Père sont un. « Un » ne veut pas seulement dire égalité, mais aussi unité et harmonie.

  1. La réaction des juifs. Ils ont pris des pierres pour le lapider. Pourquoi « de nouveau » ? Parce qu’ils ont déjà essayé de le faire, voir Jean 8.59. Ils ont pensé que Jésus a blasphémé et donc selon Lévitique 24.14 à 16, il mérite la mort. Mais ils ont aussi réagi en colère. Ils ont oublié qu’ils n’ont plus le droit de tuer quelqu’un sans la permission du gouvernement romain.
  2. Jésus leur pose calmement une question. Encore une fois il parle des œuvres qu’il a faites, les bonnes œuvres qui montrent son origine et sa relation avec le Père. Encore une fois on voit la relation entre la foi et les œuvres (Jacques 2). Les juifs ont pris le temps de s’expliquer. Ils ignorent les bonnes œuvres de Jésus, tout ce qu’ils avaient retenu, c’est le blasphème. Les juifs ont bien compris que Jésus est en train de leur dire qu’il est Dieu.
  3. Maintenant Jésus va utiliser les écritures pour soutenir son point, ces écritures que la plupart des juifs ont mémorisées. Il cite un Psaume, 82.6. « Psaume d’Asaph. Dieu se tient dans l’assemblée de Dieu ; Il juge au milieu des dieux. Jusqu’à quand jugerez-vous avec iniquité, et aurez-vous égard à la personne des méchants ? Pause. Rendez justice au faible et à l’orphelin, faites droit au malheureux et au pauvre, sauvez le misérable et l’indigent, délivrez-les de la main des méchants. Ils n’ont ni savoir ni intelligence, ils marchent dans les ténèbres ; tous les fondements de la terre sont ébranlés. J’avais dit : Vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très Haut. Cependant vous mourrez comme des hommes, vous tomberez comme un prince quelconque. Lève-toi, ô Dieu, juge la terre ! Car toutes les nations t’appartiennent. » (Psaumes 82.1 – 8) Ce Psaume parle des méchants qui régnaient sur le peuple. Le psalmiste dit que ces chefs étaient comme des dieux dans leur façon de traiter le peuple et Dieu était obligé de les faire tomber, parce qu’il est le seul et le vrai Dieu. Jésus leur dit, Dieu a appelé ces chefs des dieux, mais moi, qui a été sanctifié et envoyé par le Père, vous me rejetez.
  4. Puis Jésus parle encore des ses œuvres, ses œuvres qu’il a faites pour montrer qu’il est le Messie, le Fils de Dieu. Jésus les implore, « Ne croyez donc pas mes paroles, mais vous voyez les œuvres que j’ai faites, croyez-les, parce qu’elles montrent clairement qui je suis. » Ils voulaient le prendre pour l’emmener hors du temple pour le tuer. Mais ce n’était pas le moment et la façon dont il devrait mourir. Vous savez que Dieu sait comment on va mourir et quand. Cela ne va pas le surprendre. Faites-lui confiance même en ce qui concerne votre mort. Vous êtes toujours dans ses mains.
  5. Jusqu’à là on peut être découragé. Jésus discutait avec ces juifs pour les convaincre de leur besoin d’un sauveur. Il leur en parlait, il leur montrait des œuvres merveilleuses, mais ils n’ont pas cru en Lui. Mais avant de rentrer totalement dans le découragement regardez les versets suivants. Jésus est parti et il a trouvé des gens qui ont cru en Lui. Jean mentionne particulièrement le fait qu’ils ont cru dans le témoignage de Jean Baptiste, pas selon ce qu’il a fait, mais selon ce qu’il a dit de Jésus. On peut être découragé aussi par les résultats de nos œuvres et notre témoignage mais restez fidèle à Dieu, on ne sait pas le fruit qu’ils peuvent avoir. L’important est de persévérer.