lundi 28 novembre 2011

Jésus et Nicodème (3) - le serpent et le Fils de l'homme

« Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Celui qui croit en lui n'est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. » (Jean 3.14 – 18)

Jésus continue son discours avec Nicodème sur le sujet de « comment entrer dans le royaume de Dieu ». Pour voir l'étude précédente, cliquez ici

  1. « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé. . . » 
    1. Il faut revisiter l'histoire de Moïse et des serpents.  Moïse est sorti d'Égypte avec le peuple d'Israël.  Après un certain temps dans le désert, les gens ont péché. Ils ont critiqué Dieu et Moïse.  Donc Dieu a envoyé contre eux des serpents (des serpents brûlants) venimeux et beaucoup sont morts.  Le peuple a demandé à Moïse de prier le Seigneur en sa faveur.  Le Seigneur lui a dit « Façonne un serpent de métal et fixe-le sur une perche.  Quiconque aura été mordu et le regardera aura la vie sauve. »  Alors, examinons quelques points concernant cette histoire : 
      1. Les Israélites ont péché et la punition était les serpents qui représentaient leurs péchés.   
      2. Dieu n'a pas enlevé tous les serpents.  Il a donné une manière pour être sauvé.  Ils devaient regarder le serpent pour être sauvés.  Si quelqu'un ne le regardait pas, il mourait et après la mort, c'était trop tard. 
      3. Ainsi, quand quelqu'un était mordu, il se rendait compte qu'il ne pouvait rien faire par lui-même ; donc par la foi, il regardait le serpent sur une perche, et il était sauvé. 
    2. Depuis Adam, l'homme péchait.  Tous les êtres humains ont été mordus par le serpent, Satan, et nous avons tous le poison du péché à l'intérieur de nous-mêmes.  On est condamné à l'enfer brûlant. On ne peut rien faire pour nous sauver. Mais Dieu nous a donné Jésus, qui a été cloué sur la croix, « Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. »  (2 Corinthiens 5.21) 
  2.  « afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. » 
    1. Ce verset très connu est très utile pour parler aux autres du salut.  D'abord, « Car Dieu. . . » Donc Dieu existe.    
    2. « Dieu a tant aimé le monde. . . » Ce que l'on a en commun c'est que l'on est tous pécheurs. (Romains 3.23) « Quiconque croit en lui. . . »: il n'y a personne qui est exclu, Jésus est mort pour les péchés de tout le monde, mais chacun doit faire son propre choix. 
    3. Dieu a tant aimé le monde. . . »  Dieu aime sa création.  L'amour pousse vers l'action.  On n'a rien à faire pour mériter cet amour.  Je voulais vous lire cette lettre d'amour.  « Cher Matthieu, Je voudrais te demander pardon infiniment pour avoir rompu nos fiançailles. Je ne puis te dire le grand regret que je ressens, et comment j'ai vécu ces derniers moments sans toi.  Malgré cette énorme erreur, je veux que tu saches que tout cela ne vaut rien en comparaison de ce que je ressens vraiment pour toi.  Matthieu, je t'aime.  J'aurais dû te le dire avant.  Tu es le seul que j'aimerai, sans toi je ne peux pas continuer.  Tu me fais vivre et respirer.  Cette lettre d'amour est écrite à l'encre de mes sentiments, mes sentiments pour toi qui sont si forts et si sincères. . .par ces quelques lignes amoureuses, je voudrais te dire et te faire ressentir combien je t'aime et combien je serai heureuse de t'avoir encore dans ma vie.  Je veux être à tes côtés dans les moments de bonheur et dans les moments plus difficiles.  Je souhaite aussi qu'un jour, enfin, nous devenions mari et femme.  J'ai confiance en toi comme jamais dans ma vie je n'ai eu confiance. . . Je t'aime d'un amour éternel. . . Je t'embrasse tendrement.  Ta chérie, Mathilde.  P.-S.  Félicitations pour avoir gagné à la loterie. »  Ce n'est pas comme ça avec Dieu.  Il nous a aimé quand nous étions rebutants.
    4. L'action que Dieu a fait pour montrer son amour, c'est « qu'il a donné son Fils unique ». L'amour pousse à l'action.  L'amour donne. 
    5. C'était « . . .son Fils unique. »  Nous sommes des enfants de Dieu, donc il y avait quelque chose de particulier concernant Jésus.  Il était le fils de Dieu et Dieu même.     
    6. Dieu a fait cela « afin que quiconque croit en lui » ait la vie éternelle.   
    7. Dès que l'on croit, on a « la vie éternelle ».  On ne peut pas la perdre.   
  3.  « Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » 
    1. Jésus n'est pas venu comme un juge.  Il aurait pu l'être, parce qu'il était sans péché. « Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle (sur la femme adultère prise en flagrant délit). Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu'aux derniers; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. Alors s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t'accusaient ? Personne ne t'a-t-il condamnée ? Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus. » (Jean 8.7 – 11)  Jésus n'est pas venu pour trouver tous les pécheurs.  En fait Jésus les connait déjà.  Jésus a démenti l'attente populaire de cette époque là soutenant que le Messie allait venir tuer les païens.   
    2. Jésus est venu pour que le monde soit sauvé par lui.  « Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie.  Nul ne vient au Père que par moi. »  (Jean 14.6)   
  4. « Celui qui croit en lui n'est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. »  
    1. On voit ici l'importance de cette croyance.  Si on ne croit pas en lui, on est jugé.  Si on croit en lui, on n'est point jugé. 
    2. Qu'est-ce que cela veut dire « croire » ?  
      1. Aujourd'hui. . . la définition du mot : « croire » verbe : estimer comme vrai ; être persuadé de la réalité ; avoir foi dans une religion ; une doctrine philosophique ; estimer sincère une personne ; croire quelque chose ou quelqu'un : supposer, imaginer ; croire : s'en rapporter à ; croire + infinitif : estimer, penser que ; croire que : considérer comme probable ; croire à : accorder sa conviction ; croire en quelqu'un : accorder sa confiance.   
      2. En grec le mot « croire » signifie simplement « avoir la foi ».   
      3. Donc c'est un choix d'avoir la foi que Jésus est celui 'qui a dit'. 
    3. Celui qui croit en Jésus n'est point jugé.  Le prix de nos péchés est payé.  Jésus a payé la dette, quand on croit en lui, on accepte ce paiement et on n'est pas condamné.   
    4. Celui qui ne croit pas en Jésus est déjà jugé.  Cela est le choix par défaut.  Comme avec les ordinateurs, il y a des options qui sont déjà choisies par défaut.  Ceux qui sont jugés vont en enfer malgré le fait que Jésus ait payé le prix.  Ils vont en enfer, non pas parce qu'ils ont cru en d'autres dieux, non pas parce qu'ils sont pécheurs, mais parce qu'ils n'ont pas cru en Jésus. Il y avait des pionniers qui ont fait leur chemin à travers les États-Unis vers un endroit éloigné qui avait été ouvert à la colonisation. Ils ont voyagé dans des chariots couverts tirés par des bœufs, et la progression était lente. Un jour, ils ont été horrifiés de voir une longue traînée de fumée à l'ouest, s'étendant sur des miles à travers la prairie, et bientôt il était évident que l'herbe séchée brûlait férocement et le feu se dirigeait vers eux rapidement. Ils avaient traversé une rivière la veille, mais il était impossible d'y revenir avant que les flammes soient sur eux. Un seul homme semblait savoir ce qu'il pouvait faire. Il ordonna de mettre le feu à l'herbe derrière eux. Puis, quand un espace était brûlé, tout le monde s'y précipitait. Alors que les flammes rugissaient vers eux venant de l'ouest, une petite fille criait, terrorisée : « Êtes-vous sûr que nous ne mourrons pas tous par le feu ? » Le chef répondit : « Mon enfant, les flammes ne peuvent pas nous rejoindre ici, car nous sommes là où le feu est déjà passé ! »  Quelle image du croyant qui est sûr de Christ !  Les feux du jugement de Dieu ont déjà brûlé sur Jésus, et tous ceux qui sont en Christ sont en sécurité pour toujours, car ils restent maintenant là où le feu est déjà passé. Jésus est notre refuge.  Croyez-vous en lui, pour être sauvé ? (la prochaine étude

vendredi 11 novembre 2011

Jésus et Nicodème (2) - le témoignage de Jésus

« Nicodème lui dit : Comment cela peut-il se faire ? Jésus lui répondit : Tu es le docteur d'Israël, et tu ne sais pas ces choses ! En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu ; et vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses célestes ? Personne n'est monté au ciel, si ce n'est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans le ciel. »  (Jean 3.9 – 13)

Nicodème continue son discours avec Jésus.  Jésus vient de lui expliquer dans les versets précédents qu'il faut naître de nouveau pour voir le royaume de Dieu (pour lire l'étude précedente, cliquez ici).  Jésus lui a parlé de choses spirituelles.  

  1. Nicodème ne comprend pas. 
    1. Nicodème n'a pas compris ce que Jésus lui disait.  Au moins il a eu le désir de le connaître et donc il a demandé encore une fois plus de détails. 
    2. Jésus montre la tristesse de la situation.  Voici, un homme qui était un professeur de la loi et un juge concernant la religion des juifs, mais il ne savait même pas comment entrer dans le royaume de Dieu.  Il avait la responsabilité d’enseigner aux autres ce qu'il n'avait pas expérimenté lui-même.     
  2. La sûreté de leur témoignage.  « Nous rendons témoignage. . . » 
    1. « Nous disons. . . » Pourquoi « nous » ?  Jésus ne parle pas que pour lui seul, mais pour ceux de son époque : Jean Baptiste, les disciples.  En plus ils ne l'ont pas gardé en secret, mais ils l'ont partagé avec le monde.  Est-ce que « nous disons » la vérité aux gens autour de nous ? 
    2. « Nous savons. . . »  Jésus a utilisé le même mot que Nicodème a utilisé au verset 2.  Nicodème a dit « Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui. »  Maintenant Jésus va lui répondre avec ce qu'ils savent.   
    3. « Nous avons vu. . . »   Ils n'ont pas parlé de ce qu'ils ont entendu ou ce qu'ils ont lu dans un livre.  Ils ont parlé de ce qu'ils ont expérimenté.  Surtout Jésus qui a le plus de connaissance avec le royaume de Dieu.   
  3. « Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses célestes ? »   
    1. Jésus lui a parlé du vent, de l'eau, de la chair, mais Nicodème n'a pas bien compris ces choses-là.  Comment peut-il souhaiter comprendre les choses spirituelles ?  On voit ici une chose important concernant les non-croyants.  Souvent ils veulent discuter sur les choses spirituelles de la Bible, mais s'ils ne sont pas croyants, ce n'est pas la peine de discuter avec eux sur ces choses, d'abord parlez avec eux de la Foi et de leur salut. 
    2. Cela montre aussi l'importance de croire ce que la Bible dit concernant les choses physiques.  Si vous ne croyez pas à la création selon la Bible, comment pouvez-vous croire ce que la Bible dit concernant le salut par la foi en Jésus ?   
    3. Mais dans le contexte Jésus parle des exemples qu'il a utilisés pour illustrer les choses spirituelles. Si Nicodème ne comprenait pas ces choses-là, et les images que Jésus a utilisées comment Jésus pouvait-il parler plus directement des choses spirituelles ? 
  4.  « Personne n'est monté au ciel, si ce n'est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans le ciel. » 
    1. Et Élie qui est monté au ciel dans un tourbillon (2 Rois 2.11), et Hénoc qui « a marché avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit. »  (Genèse 5.24)  C'est vrai que ces deux hommes ont été élevés au ciel, mais ils ne l’ont pas fait par leur propre pouvoir, c'est Dieu qui les a fait monter au ciel. De toute façon, Jésus parle dans le contexte de quelqu'un qui est monté et descendu.  Nous ne pouvons pas nous approcher de Dieu dans nos péchés, donc Dieu est venu jusqu'à nous. 
    2. Jésus est descendu jusqu'à nous. En fait il l'a fait à plusieurs reprises.  C'était lui qui s'est promené avec Adam et Ève, c'est lui qui a parlé à Abraham, c'est lui qui a lutté avec Jacob (Genèse 32).  Dans les écritures de l'Ancien Testament, Dieu est plutôt présenté comme étant quelqu'un qui. . .  
      1. . . . nous écoute.  « que mon peuple, qui est appelé de mon nom s'humilie, et prie et cherche ma face, et revienne de ses mauvaises voies, moi aussi j'écouterai des cieux, et je pardonnerai leur péché, et je guérirai leur pays. » (2 chroniques 7.14) 
      2. . . . nous regarde.  « Dieu des armées, reviens donc! Regarde du haut des cieux, et vois! Considère cette vigne! » 
      3. . . . nous parle.  « Tu descendis sur la montagne de Sinaï, tu leur parlas du haut des cieux, et tu leur donnas des ordonnances justes, des lois de vérité, des préceptes et des commandements excellents. » (Néhémie 9.13) 
      4. . . .nous a envoyé des choses. « Il m'enverra du ciel le salut, tandis que mon persécuteur se répand en outrages ; Dieu enverra sa bonté et sa fidélité. » (Psaume 57.4) 
      5. Mais ici, Jésus est descendu du ciel, Dieu est venu du ciel. 
    3. « … le Fils de l'homme qui est dans le ciel. » 
      1. D'abord il est appelé le Fils de l'homme. Jean a déjà utilisé ce titre pour Jésus: « Et il lui dit: En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme. » (Jean 1.51) Jean ne l'utilise que 11 fois dans son évangile (Matthieu- 30, Luc- 26 Marc- 14). Et chaque fois, comme dans tous les évangiles, Jésus l'utilise en parlant de lui-même. Il montre les deux côtés de Jésus. 
        1. Comme le Messie « Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme ; il s'avança vers l'ancien des jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit. » (Daniel 7.13 – 14) et comme un Prophète « Il me dit: Fils de l'homme, tiens-toi sur tes pieds, et je te parlerai. Dès qu'il m'eut adressé ces mots, l'esprit entra en moi et me fit tenir sur mes pieds ; et j'entendis celui qui me parlait. Il me dit: Fils de l'homme, je t'envoie vers les enfants d'Israël, vers ces peuples rebelles, qui se sont révoltés contre moi ; eux et leurs pères ont péché contre moi, jusqu'au jour même où nous sommes. » (Ézéchiel 2.1 – 3) 
        2. Mais aussi son humanité, il montre sa relation avec toute l’humanité. 
      2. Ce même fils de Dieu est dans le ciel.  Attendez !  N'avons-nous pas déjà dit que Jésus était le Fils de l'homme mentionné dans ce verset ?  Comment est-il sur la terre et au ciel en même temps ? Parce qu'Il est Dieu et homme en même temps.   (voir la prochain)

vendredi 4 novembre 2011

Jésus et Nicodème (1) - naît de nouveau

Mais il y eut un homme d'entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit : « Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui. » Jésus lui répondit : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » Nicodème lui dit : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? » Jésus répondit: « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est Esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit. » (Jean 3.1 – 8)

  1. L'homme qui venait.  « Mais il y eut un homme d'entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit. . . » (verset 1) 
    1. Voici l'histoire de Nicodème.  C’était un pharisien et même un chef des Juifs.  Selon l'histoire il était très riche.  Son nom signifie « Vainqueur parmi ses peuples ».  Pour suivre son but dans cet évangile (Jean 20.31), Jean donne l'histoire de cette rencontre entre un homme riche, éduqué, religieux… un homme idéal pour les juifs, avec Jésus.   
    2. Cet homme a suivi Jésus.  Il est mentionné dans Jean 7.50 (où il a pris la défense de Jésus) et Jean 19.39 (où il a apporté les parfums pour son enterrement). 
    3. Il est venu pendant la nuit, pourquoi ?  Peut-être était-il occupé pendant la journée.  Je ne pense pas.  En lisant les derniers chapitres, je crois que le mécontentement que les pharisiens ont eu envers Jésus était si fort que Nicodème avait peur de s’en approcher.  Heureusement, il a trouvé l'occasion de parler avec Jésus même pendant les heures nocturnes.   Aujourd'hui, on peut le trouver à tout instant.           
  2. La déclaration qu'il a faite : « Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui. » 
    1. Il l’a appelé : « Rabbi ».  Cela signifie « maître » et montre du respect pour Jésus. 
    2. Cela nous montre au moins que le sanhédrin avait bien compris que Jésus était quelqu'un de spécial. « Docteur » signifie professeur.   Donc ils savaient que Jésus était un maître qui venait de Dieu.   
    3. Comment l'ont-ils su ?  Grâce aux miracles qu'il a faits.  Cela sera très important plus tard. Les miracles que Jésus a faits sont la preuve qu'il était le Christ, le fils de Dieu. 
  3. La réponse de Jésus.  « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » 
    1. Jésus a répondu à la question que Nicodème n'avait même pas encore posée.  Il sait tout. 
    2. Jean introduit pour la première fois dans son évangile le concept « naître de nouveau ». Littéralement, en grec, on « naît d'en haut ».  En parlant de « naître de nouveau », on voit un changement radical.   
    3. Sans ce changement d'en haut, on ne peut pas voir le royaume de Dieu.  Donc on ne peut pas même comprendre les choses spirituelles, l'autorité de Dieu.  On ne peut pas entrer aux cieux.   
  4. La question que Nicodème a posée.  « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? » 
    1. Donc, Nicodème n'a pas compris la réponse de Jésus.  Ce qui est normal.  Mais Nicodème a fait ce qui est bien, il l'a admis et il a demandé l’explication.    
    2. Si on ne comprend pas, posons des questions. Cela est la seule façon d'arriver à comprendre. 
  5. La réponse que Jésus a donnée.  « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est Esprit. » 
    1. Jésus a encore dit : « En vérité, en vérité » pour dire que ce qu'il allait dire était vrai (du béton).   
    2. Jésus a dit qu'il faut naître d'eau et d'Esprit pour entrer dans le royaume de Dieu.  Qu'est-ce qu'il veut nous dire « naître d'eau » ?  Il y a plusieurs explications. 
      1. Jésus parle-t-il du baptême ?  Non, c'est clair dans la Bible que le baptême n'est pas obligatoire pour le salut.  Plus loin dans ce chapitre, Jésus le clarifie.  « Celui qui croit en lui n'est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. »  (Jean 3.18) Donc Jésus ne parle pas du baptême. 
      2. Jésus parle-t-il de la naissance physique de quelqu'un ?  Plusieurs pensent que Jésus parle de l’accouchement d'un bébé, donc pour dire qu'il faut être né deux fois, une fois physiquement et une fois spirituellement.  Cela est plus probable. Mais le problème que j'ai avec cette pensée concerne ceux qui sont mort-nés.  C'est clair dans la Bible que les enfants, les bébés, ceux qui n'ont pas la possibilité de comprendre le salut, sont sauvés, en sécurité.  Je peux vous citer des versets et des passages bibliques qui le montrent.  Mais il est possible que Jésus ne parle pas de ces gens parce qu'ils n'ont pas la capacité de croire en Jésus.    
      3. Il y a une autre possibilité.  N'oubliez pas que Nicodème était un chef religieux.  Il connaissait bien la loi et les coutumes des juifs.  Le lavage (purification) avec l'eau était utilisé souvent par les juifs.   
        1. Le sacrifice d'une vache rousse dans l'Ancien Testament (Nombres 19).  « Un homme pur recueillera la cendre de la vache, et la déposera hors du camp, dans un lieu pur; on la conservera pour l'assemblée des enfants d'Israël, afin d'en faire l'eau de purification. C'est une eau expiatoire. »  (Nombres 19.9) La cendre de cette vache était mélangée avec l'eau pour la purification.  Les gens ne peuvent pas entrer dans le temple sans avoir été lavés.   
        2. Ceux qui sont proclamés impurs devaient sortir du camp des Israélites et se laver avec de l'eau avant de pouvoir retourner dans le camp. 
        3. Nicodème a bien connu l'eau qui purifie.  Comme quelqu'un ne pouvait pas entrer dans le camp sans être purifié par l'eau, quelqu'un ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu sans être purifié spirituellement.  Donc, Jésus parle du fait d'être lavé, rendu complètement pur, qui est la signification de « naître d'eau » ?  C'est possible.   
      4. Ce qui est sûr, c'est qu'il faut renaître pour être sauvé, et cette « renaissance » est faite par l'Esprit.  Cela représente un changement à l’intérieur. 
    3. « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est Esprit. » Jésus a expliqué que ce qui est né de la chair va être aussi chair.  Cela reste pollué par le péché de ce monde. Mais ce qui est né de l'Esprit va être Esprit.  Quand notre esprit est né de l'Esprit qui est saint, cela reste aussi saint, propre et pur que le Saint-Esprit.  Quelle assurance que notre salut ! Il n'y a rien qui peut rendre notre esprit impur.       
  6. Jésus donne plus de précision sur l'Esprit.  « Ne t'étonne pas que je t'aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit. »   
    1. Évidemment, Nicodème était étonné par les paroles de Jésus.  Donc Jésus donne une illustration du vent.  (Notez : le mot « vent » et « esprit » sont le même mot grec) On peut entendre le bruit du vent (autre note : le mot original pour le bruit est « la voix »).  Mais l’on ne sait pas l'origine ou la destination.  Mais on sait qu'il existe.   
    2. C'est pareil avec l'esprit.  On ne peut pas voir l'esprit.  Personne ne l'a jamais vu.  Dans la Bible quelques hommes qui ont vu Dieu, on vu plutôt l’éclat de sa gloire.  Mais on sait que l'esprit existe parce que l'on peut voir l’œuvre de l'esprit dans l'homme.  Il peut faire des changements incroyables dans les êtres humains.   On peut donner plusieurs exemples de vies changées par le travail de l'Esprit.  J'ai entendu l'histoire d'un père et de son fils qui étaient dans un bâtiment qui a pris feu.  Il y avait de la fumée partout, mais le père a trouvé un trou dans le sol par lequel il a pu sortir de l’étage brûlant.  Il a sauté dans le trou et a demandé à son fils de le suivre.  Le fils ne pouvait plus voir son père, mais il a entendu sa voix disant « Saute ! Saute ! »  Il a répondu, « Mais papa, je ne te vois pas ».  Le père a dit, « Je te vois, et c'est tout ce qui importe ! »   
    3. On peut aussi voir comment est la vie d'un chrétien qui se laisse diriger par l'Esprit.  On ne sait pas où il va.  (Ecclésiastes 11.5) L'esprit le guide où il veut.  On ne sait pas où l'esprit va l’emmener.  Mais on peut entendre le bruit.  « Ces gens, qui ont bouleversé le monde, sont aussi venus ici…»  (Actes 17.6)   (lire la prochaine cliquez ici)

mercredi 2 novembre 2011

Jésus chasse les vendeurs du temple.

« Après cela, il descendit à Capernaüm, avec sa mère, ses frères et ses disciples, et ils n'y demeurèrent que peu de jours. La Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem. Il trouva dans le temple les vendeurs de bœufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis. Ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il dispersa la monnaie des changeurs, et renversa les tables ; et il dit aux vendeurs de pigeons : “Ôtez cela d'ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic”. Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit : Le zèle de ta maison me dévore. Les Juifs, prenant la parole, lui dirent : Quel miracle nous montres-tu, pour agir de la sorte ? Jésus leur répondit : Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. Les Juifs dirent : Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours tu le relèveras ! Mais il parlait du temple de son corps. C'est pourquoi, lorsqu'il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu'il avait dit cela, et ils crurent à l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite. Pendant que Jésus était à Jérusalem, à la fête de Pâque, plusieurs crurent en son nom, voyant les miracles qu'il faisait. Mais Jésus ne se fiait point à eux, parce qu'il les connaissait tous, et parce qu'il n'avait pas besoin qu'on lui rendît témoignage d'aucun homme ; car il savait lui-même ce qui était dans l'homme. » (Jean 2.12 – 25)

Jésus venait de faire son premier miracle. Il est parti des noces de Cana en Galilée et il est descendu à Capernaüm. Capernaüm sera le siège pendant son ministère. On ne sait pas pourquoi il a emmené sa famille avec lui pour ce voyage. Peut-être voulait-il montrer la ville pour que sa famille y soit plus à l'aise. Ils n'y sont pas restés longtemps avant de partir à Jérusalem pour la Pâque. Ce pèlerinage était obligatoire pour les hommes juifs et pour les femmes qui en étaient capables. Dans ce passage, on voit rarement la colère de Jésus. La colère n'est pas un péché. « Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère, et ne donnez pas accès au diable. » (Éphésiens 4.26 - 27)  

  1. La raison de sa colère. L'injustice. 
    1. Pendant des années, le temple est devenu un marché. Des milliers de personnes sont venues pour cette fête. C'était difficile d'apporter des animaux pour les sacrifices sur une telle distance. Pourquoi ne pas les acheter au temple ? Aussi doit-on avoir de l'argent pour payer la taxe du temple. Donc il faut l'échanger. Selon l'histoire des juifs, les souverains sacrificateurs ont permis l'installation de ce marché sur le site de temple. Ce qui s'est passé, c'est que les changeurs ont mis des taux de change très élevés. Pour ceux qui ont apporté leur propre animal, les prêtres le déclaraient impur afin que les gens dussent en acheter un autre à prix élevé. Cette injustice a mis en colère Jésus. 
    2. L'injustice doit nous mettre en colère aujourd'hui. Quand on voit les autres maltraités, la parole de Dieu brocardée, le christianisme moqué, cela doit nous mettre en colère. Si on reste indiffèrent des injustices dans le monde d’aujourd'hui, si on ne ressent rien, on a besoin de renouveau (remettre le feu à l’intérieur).   
  2. Le résultat de sa colère. L'action.  
    1. En voyant cette injustice, Jésus a réagi. Il a fait un fouet de cordes (qui sont là pour les animaux)  et il les a tous chassés hors du temple. Quelle réaction ! Jésus a chassé les animaux et les vendeurs. Il a dispersé la monnaie des changeurs et renversé leurs tables ! Il a insisté pour que les vendeurs de pigeons s'en aillent aussi. Bien sûr quelqu'un qui frappe avec acharnement d'un côté et de l’autre peut vider la cour. Il a bien résolu le problème. 
    2. Le résultat de notre colère. 
      1. On ne doit pas ne rien faire. Comme le verset que j'ai cité ci-dessus : « Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère. » (Éphésiens 4.26) La mauvaise réponse à la colère est de ne rien faire. Cela signifie que la colère reste à l’intérieur. Si on garde notre colère à l'intérieur, on peut avoir beaucoup de problèmes, physiquement et spirituellement. Comme avec une bouteille de Blanquette de Limoux. Quand c'est enfin ouvert, cela peut exploser à cause de la pression. 
      2. Comment réagir ? Cela dépend beaucoup des circonstances. Faut-il utiliser la violence à chaque fois ? Non. Mais parfois la violence est nécessaire. Si notre pays est envahi par un autre, j'espère que l'armée deviendra « violente ». Avec un enfant qui n'écoute pas et qui fait une bêtise, il faut le corriger. Souvent la meilleure façon de le faire, c'est avec une fessée.   
      3. Si on parle de l'injustice que quelqu'un a faite contre nous.   
        1. Il faut être prudent. C'est possible qu'elle ne savait pas ce qu'elle faisait. C'est bien de la reprendre avec douceur.   On peut dire, « Bonjour (nom de personne), peut-être me suis-je trompé, mais l'autre jour tu m'as dit (...) et j'étais offensé, peut-être avais-je tort car je suis soupe au lait. »  Cela est une façon non provocatrice. 
        2. De l'autre côté, si vous êtes approché par quelqu'un qui vous a offensé, même sans le faire exprès, il faut être doux dans votre réponse. Excusez-vous doucement, honnêtement. Demandez pardon pour avoir été injurieux.   
  3. La réaction des autres. Un mélange.   
    1. D'abord, Jésus n'a point péché (Hébreux 4.15). Plusieurs fois dans les évangiles Jésus fut en colère. Un professeur de théologie a dit, « Quelqu'un qui ne peut pas être en colère, ne peut pas être miséricordieux. »  Donc comment les autres ont-ils réagi ?  
    2. Ses disciples. « Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit : Le zèle de ta maison me dévore. » Les disciples ont pensé à un passage de l'Ancien Testament, Psaume 69.9. Quel passage pour décrire le Christ.  Il était plein de zèle et c'était évident par sa vie. Le zèle pour la maison de Son Père l'a poussé à réagir et à chasser les vendeurs du temple. Cela montre que les disciples étaient certains que Jésus était le Messie. 
    3. Les pharisiens lui ont demandé de faire un miracle comme preuve de son autorité. Il est intéressant que les pharisiens ne l'aient pas réprimandé pour avoir réagi d'une telle façon. Peut-être savaient-ils qu'il était juste dans ses actions. Les pharisiens n'étaient pas sincères. Jean Baptiste leur a déjà prouvé que Jésus était le Christ. Les témoignages des autres étaient suffisants pour Simon, André, Philippe, Nathanaël, Simon Pierre, et l'autre disciple non identifié. Ils voulaient le tester.  
      1. Jésus ne voulait pas faire un miracle tout de suite. Il leur a donné un signe quand même. « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. »  Les pharisiens auraient dû lui demander « Quel temple ? » Jésus a utilisé un pronom relatif qui signifie qu'il y avait un choix. Jésus a parlé de son corps. Ce n'était pas une nouvelle comparaison. Jésus a prophétisé sa mort et sa résurrection.   
      2. D'autres personnes ont vu Jésus et ils ont cru. « Pendant que Jésus était à Jérusalem, à la fête de Pâque, plusieurs crurent en son nom, voyant les miracles qu'il faisait. » Mais dans les versets suivants, on voit que leur croyance n'était pas que Jésus était leur Sauveur. Ils ont cru qu'il était le Messie. Il y avait une différence entre eux et les disciples parce que Jésus n'était pas attaché à eux. « Mais Jésus ne se fiait point à eux, parce qu'il les connaissait tous, et parce qu'il n'avait pas besoin qu'on lui rendît témoignage d'aucun homme ; car il savait lui-même ce qui était dans l'homme. »  Jésus connait les hommes. Il vous connait aussi. Il connait vos soucis, vos peurs, vos perplexités, vos tentations, vos afflictions, vos désirs et vos espoirs.   Il est venu pour vous sauver. Croyez-vous en lui ?