jeudi 7 juin 2012

La foule indécise

« Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit : Cela vous scandalise-t-il ? Et si vous voyez le Fils de l'homme monter où il était auparavant ? . . . C'est l'esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient point, et qui était celui qui le livrerait. Et il ajouta : C'est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père. Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui. Jésus donc dit aux douze : Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu. Jésus leur répondit : N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ? Et l'un de vous est un démon ! Il parlait de Judas Iscariot, fils de Simon ; car c'était lui qui devait le livrer, lui, l'un des douze. » (Jean 6.61 – 71)
Jésus termine son discours avec la foule qui le suivait. Cette foule venait de voir la multiplication miraculeuse des pains et des poissons. Ils l'ont cherché pour avoir plus de pain. Jésus leur a parlé de l’œuvre de Dieu qui est de croire en lui, car il a été envoyé par Dieu. Il est le pain de vie, le pain qui donne la vie éternelle. Plusieurs d'entre eux ont demandé comment ils pouvaient manger sa chair. Ils ne comprenaient pas le sens figuré. Jésus continue à parler à cette foule sur ce sujet.


  1. Connaissant leurs pensées, Jésus leur a demandé, « Cela vous scandalise-t-il ?
    1. Jésus est Dieu. Il l'a déjà expliqué. Il le leur démontrait encore, car il connaissait leurs pensées.
    2. Ce verset est bien traduit, le mot grec étant « skandalizei ». Voir Matthieu 5.29 pour un autre usage de ce même mot. Jésus a déjà répondu à leurs questions. Il a donné l'évidence qu'il est le fils de Dieu. Il a utilisé plusieurs façons de les convaincre qu'il est le Christ.
  2. « Et si vous voyez le Fils de l'homme monter où il était auparavant ? »
    1. Jésus a cité la phrase qui les a gênés. (Verset 50 et 58) Jésus a dit qu'il est le pain descendu du ciel. Ce qu'ils n'aimaient pas c'était qu'il prétendait être envoyé par Dieu directement du ciel. Dans cette foule, il y avait des gens qui connaissaient sa famille. Ils ne croyaient pas ou peut-être n’avaient-ils pas encore entendu que Jésus est né d'une vierge.
    2. Donc s'ils voyaient Jésus monter au ciel que penseraient-ils ? Jésus a montré encore sa divinité. Il était là auparavant avec le Père. Certains parmi eux le verraient. Je crois que si cette foule avait vu l'ascension de Jésus-Christ, ils ne l'auraient malheureusement toujours pas cru. Malgré toutes les évidences, il y a ceux qui ne croiront pas, jusqu'à ce qu'ils voient au dernier jour (Romains 14.11).
  3. « C'est l'esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. »
    1. Les pharisiens enseignaient que les choses physiques étaient nécessaires pour voir le royaume des cieux. Ils disaient qu'il fallait faire des sacrifices et garder la loi de Moïse et toutes les traditions.
    2. Jésus a clairement dit que c'est l'esprit qui vivifie, qui donne la vie. La parole (grec – rhéma) signifie ce qu'il venait de dire, donc dans ce discours Jésus leur a donné ce qui est nécessaire pour vivifier.
  4. « Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient point, et qui était celui qui le livrerait. Et il ajouta : C'est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père. »
    1. Le fait de ne pas croire, ne permet pas à l'Esprit de venir donner la vie.
    2. Jésus sait toute chose. Il sait qui croit et qui ne croit pas.
    3. Jésus parle aussi d'une personne qui le livrerait.
    4. Le Père nous attire. Regardez verset 44. Il faut entendre que Dieu vous appelle. On a tous cette opportunité, « Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. » (Jean 12.32) Soyez prêt à le suivre lorsqu’il vous parle.
  5. « Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui. » (Jean 6.66)
    1. Plusieurs ne l'ont plus suivi. Même ceux qui étaient ses disciples, qui le suivaient ardemment, l'ont quitté. Cela montre l'inconstance des hommes. (Madame Indécise – voir photo - un livre qui parle de ce type de personne)  Pendant ce moment de Pâques, on peut penser à l'entrée de Jésus dans Jérusalem accueilli avec des palmes et on peut entendre des cris des gens « Hosanna ! » (Jean 12.13) et puis quelques jours plus tard les cris « Crucifie-le ! » (Jean 19.15).
    2. Ces mêmes personnes existent encore aujourd'hui. On pense qu'ils suivent Jésus mais après un certain temps ils l’abandonnent. Ne soyez pas découragés, « Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n'étaient pas des nôtres; car s'ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous, mais cela est arrivé afin qu'il fût manifeste que tous ne sont pas des nôtres. » (1 Jean 2.19)
  6. « Jésus donc dit aux douze : Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu. » (Jean 6.67-69)
    1. Jésus pose cette question aux douze. Il est difficile de rester fidèle quand on est peu nombreux. Ceci montre l'importance de l'église locale.
    2. Simon Pierre a la réputation de souvent « faire une gaffe » ou même « se tirer une balle dans le pied ». Mais cette fois-ci il a très bien répondu. Il a posé une question, « À qui irions-nous ? » Jésus leur a déjà montré les faiblesses des pharisiens. Jean Baptiste est mort. Qui d'autre ? Aujourd'hui où iriez-vous ? A Mohammed, à Bouddha, à vos propres ressources ?
    3. Ils ont cru que Jésus est le Christ, qu'il a les paroles de la vie éternelle. Il est le seul. Ils ont cru qu'il était le vrai pain de vie et ils l'ont mangé.
  7. « Jésus leur répondit : N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ? Et l'un de vous est un démon ! Il parlait de Judas Iscariot, fils de Simon ; car c'était lui qui devait le livrer, lui, l'un des douze. »
    1. Jésus les a choisis sachant que Judas était parmi eux. Il est resté avec eux jusqu'à la fin, et puis il l'a trahi. C'est dur, la trahison d'un ami. Comme l'histoire que l'on connaît bien, quand Jules César a été tué, il est tombé, percé de 23 coups de poignard. Le coup ultime est venu de Brutus. On dit que quand il l'a vu parmi la foule, il a cessé de se battre. Il lui a dit « Toi aussi, mon fils ».
    2. Et nous ? On ne peut pas trop critiquer Judas. L'avons-nous trahi, par nos paroles, par nos actes ? Cela ne lui fait-il pas autant du mal ? 

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