lundi 1 septembre 2025

Arriver à la Repentance

Genèse 43.15 – 44.34. Nous poursuivons notre étude du livre de la Genèse. Au cours des deux derniers chapitres, nous avons suivi le sujet général de la conviction et du repentir des frères de Joseph, contraints d'affronter leur péché dans leur interaction avec Joseph, qu'ils ne reconnaissent pas encore. Dans la dernière leçon, nous avons vu un changement s'opérer chez Jacob, redevenu Israël. Il était accablé par le chagrin de la perte de son fils et refusait de céder. Genèse 42.36 : « Jacob, leur père, leur dit: Vous me privez de mes enfants! Joseph n'est plus, Siméon n'est plus, et vous prendriez Benjamin! C'est sur moi que tout cela retombe. » Il s'abandonne finalement à Dieu (Genèse 43.14) « Que le Dieu tout puissant vous fasse trouver grâce devant cet homme, et qu'il laisse revenir avec vous votre autre frère et Benjamin! Et moi, si je dois être privé de mes enfants, que j'en sois privé! ».

  1. Genèse 43.15 – 25 « Ils prirent le présent; ils prirent avec eux de l'argent au double, ainsi que Benjamin; ils se levèrent, descendirent en Égypte, et se présentèrent devant Joseph. 16 Dès que Joseph vit avec eux Benjamin, il dit à son intendant: Fais entrer ces gens dans la maison, tue et apprête; car ces gens mangeront avec moi à midi. 17 Cet homme fit ce que Joseph avait ordonné, et il conduisit ces gens dans la maison de Joseph. 18 Ils eurent peur lorsqu'ils furent conduits à la maison de Joseph, et ils dirent: C'est à cause de l'argent remis l'autre fois dans nos sacs qu'on nous emmène; c'est pour se jeter sur nous, se précipiter sur nous; c'est pour nous prendre comme esclaves, et s'emparer de nos ânes. 19 Ils s'approchèrent de l'intendant de la maison de Joseph, et lui adressèrent la parole, à l'entrée de la maison. 20 Ils dirent: Pardon! mon seigneur, nous sommes déjà descendus une fois pour acheter des vivres. 21 Puis, quand nous arrivâmes, au lieu où nous devions passer la nuit, nous avons ouvert nos sacs; et voici, l'argent de chacun était à l'entrée de son sac, notre argent selon son poids: nous le rapportons avec nous. 22 Nous avons aussi apporté d'autre argent, pour acheter des vivres. Nous ne savons pas qui avait mis notre argent dans nos sacs. 23 L'intendant répondit: Que la paix soit avec vous! Ne craignez rien. C'est votre Dieu, le Dieu de votre père, qui vous a donné un trésor dans vos sacs. Votre argent m'est parvenu. Et il leur amena Siméon. 24 Cet homme les fit entrer dans la maison de Joseph; il leur donna de l'eau et ils se lavèrent les pieds; il donna aussi du fourrage à leurs ânes. 25 Ils préparèrent leur présent, en attendant que Joseph vienne à midi; car on les avait informés qu'ils mangeraient chez lui. »

    1. (Vs. 15 - 18) Ils arrivent devant Joseph. Il remarque que Benjamin est avec eux. Joseph donne l'ordre d'amener les frères chez lui pour un festin. (Les frères, ignorant le repas, se retrouvent soudain conduits chez le responsable.)

    2. Les frères sont terrifiés à cette idée. Ils pensent que c'est parce qu'ils ont récupéré l'argent dans leurs sacs. Ils craignent d'être réduits en esclavage. Ils s'inquiètent aussi pour leurs ânes (le cœur d'un berger).

    3. (Vs. 18 - 23) Ils parlent à l'intendant pour lui expliquer la situation. L'intendant leur dit la vérité. Il avait bien l'argent, mais il l'a rendu, sur les instructions de Joseph, guidé par Dieu.

    4. Siméon est rendu comme promis. Je suis sûr qu'il était heureux de sortir de prison après un an et d'avoir reçu un bon repas. Je me demande s'il était inquiet du retour de ses frères.

    5. (Vs. 24 - 25) Ils s'attendaient à être traités comme des esclaves, mais au lieu de cela, ils ont été traités comme des invités. Ils leur ont donné de l'eau et leur ont lavé les pieds. Ils ont nourri les ânes dont les hommes s'inquiétaient autrefois. Ils ont aussi entendu dire qu'ils mangeraient là. Sa bonté envers eux les aide à se repentir (Romains 2.4 « Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? ») Nous avons la responsabilité de traiter les autres avec bonté. Parfois, lorsque la bonté est donnée à quelqu'un qui ne s'y attendait pas, elle peut avoir un réel impact sur leur vie.

  2. Genèse 43.26 – 34 « Quand Joseph fut arrivé à la maison, ils lui offrirent le présent qu'ils avaient apporté, et ils se prosternèrent en terre devant lui. 27 Il leur demanda comment ils se portaient; et il dit: Votre vieux père, dont vous avez parlé, est-il en bonne santé? vit-il encore? 28 Ils répondirent: Ton serviteur, notre père, est en bonne santé; il vit encore. Et ils s'inclinèrent et se prosternèrent. 29 Joseph leva les yeux; et, jetant un regard sur Benjamin, son frère, fils de sa mère, il dit: Est-ce là votre jeune frère, dont vous m'avez parlé? Et il ajouta: Dieu te fasse miséricorde, mon fils! 30 Ses entrailles étaient émues pour son frère, et il avait besoin de pleurer; il entra précipitamment dans une chambre, et il y pleura. 31 Après s'être lavé le visage, il en sortit; et, faisant des efforts pour se contenir, il dit: Servez à manger. 32 On servit Joseph à part, et ses frères à part; les Égyptiens qui mangeaient avec lui furent aussi servis à part, car les Égyptiens ne pouvaient pas manger avec les Hébreux, parce que c'est à leurs yeux une abomination. 33 Les frères de Joseph s'assirent en sa présence, le premier-né selon son droit d'aînesse, et le plus jeune selon son âge; et ils se regardaient les uns les autres avec étonnement. 34 Joseph leur fit porter des mets qui étaient devant lui, et Benjamin en eut cinq fois plus que les autres. Ils burent, et s'égayèrent avec lui. »

    1. Ils présentent le présent et s'inclinent à nouveau à ses pieds, cette fois en présence de tous les frères. (Genèse 37.5 - 8) Il s'enquiert de leur famille, en particulier de leur père. Il devait avoir hâte de le revoir et de s'assurer qu'il était en bonne santé.

    2. (Vs. 29 - 31) L'attention de Joseph est attirée par Benjamin. Son petit frère, encore enfant lorsque Joseph fut vendu, est maintenant un jeune homme, père de famille. Sa tristesse et son émotion le submergent et il doit s'excuser pour aller pleurer. Il est normal de laisser libre cours à ses émotions de cette manière, même en ces temps-ci.

    3. (V. 32) Il se ressaisit et retourne commander le repas. Remarquez que les frères sont séparés, tout comme Joseph. Les Égyptiens étaient très racistes. Ils croyaient que seule leur nation descendait des dieux et que tous les autres étaient inférieurs à eux. (L'histoire raconte que les prêtres égyptiens ne mangeaient même pas de nourriture importée.) Ils n'aimaient pas non plus les bergers. (Genèse 46.34) Une raison possible est qu'au début de l'histoire égyptienne, ils étaient constamment attaqués par des bergers nomades. Malgré tout ce que Joseph avait fait pour la nation, par l'intermédiaire du Dieu d'Israël, ils refusaient toujours de manger avec lui. Il est triste que ce genre d'acte existe encore aujourd'hui dans le monde, et même dans certaines églises ! Même parmi les membres d'église ! Cela nous éclaire aussi sur la sagesse de Dieu lorsqu'il a amené Israël en Égypte. Ils courraient moins de risques de mariages mixtes avec le peuple impie, comme ils l'avaient été en Canaan.

    4. (Vs. 33 - 34) Ils sont étonnés que Joseph les ait classés par ordre de naissance. (Par hasard, la probabilité serait de 1 sur 40 millions, en réalité de 1 sur 39 916 800). De plus, Benjamin reçoit cinq fois plus qu'eux. (Je me demande s'il devait tout mangé ?) C'est beaucoup plus ! Cela semble être en partie par amour pour son frère, mais aussi pour voir la réaction des frères. Seraient-ils à nouveau jaloux et en colère ? Il a encore une dernière vérification à faire pour vérifier si leur repentir est réel et les libérer de la culpabilité de leur péché. Dieu sait si la repentance est réelle ou non, car il voit le cœur.

      1. À quoi la conviction de Dieu vous pousse-t-elle ?

      2. Avez-vous besoin de vous repentir ?

  3. Genèse 44.1 – 17 « Joseph donna cet ordre à l'intendant de sa maison: Remplis de vivres les sacs de ces gens, autant qu'ils en pourront porter, et mets l'argent de chacun à l'entrée de son sac. 2 Tu mettras aussi ma coupe, la coupe d'argent, à l'entrée du sac du plus jeune, avec l'argent de son blé. L'intendant fit ce que Joseph lui avait ordonné. 3 Le matin, dès qu'il fit jour, on renvoya ces gens avec leur ânes. 4 Ils étaient sortis de la ville, et ils n'en étaient guère éloignés, lorsque Joseph dit à son intendant: Lève-toi, poursuis ces gens; et, quand tu les auras atteints, tu leur diras: Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien? 5 N'avez-vous pas la coupe dans laquelle boit mon seigneur, et dont il se sert pour deviner? Vous avez mal fait d'agir ainsi. 6 L'intendant les atteignit, et leur dit ces mêmes paroles. 7 Ils lui répondirent: Pourquoi mon seigneur parle-t-il de la sorte? Dieu préserve tes serviteurs d'avoir commis une telle action! 8 Voici, nous t'avons rapporté du pays de Canaan l'argent que nous avons trouvé à l'entrée de nos sacs; comment aurions-nous dérobé de l'argent ou de l'or dans la maison de ton seigneur? 9 Que celui de tes serviteurs sur qui se trouvera la coupe meure, et que nous soyons nous-mêmes esclaves de mon seigneur! 10 Il dit: Qu'il en soit donc selon vos paroles! Celui sur qui se trouvera la coupe sera mon esclave; et vous, vous serez innocents. 11 Aussitôt, chacun descendit son sac à terre, et chacun ouvrit son sac. 12 L'intendant les fouilla, commençant par le plus âgé et finissant par le plus jeune; et la coupe fut trouvée dans le sac de Benjamin. 13 Ils déchirèrent leurs vêtements, chacun rechargea son âne, et ils retournèrent à la ville. 14 Juda et ses frères arrivèrent à la maison de Joseph, où il était encore, et ils se prosternèrent en terre devant lui. 15 Joseph leur dit: Quelle action avez-vous faite? Ne savez-vous pas qu'un homme comme moi a le pouvoir de deviner? 16 Juda répondit: Que dirons-nous à mon seigneur? comment parlerons-nous? comment nous justifierons-nous? Dieu a trouvé l'iniquité de tes serviteurs. Nous voici esclaves de mon seigneur, nous, et celui sur qui s'est trouvée la coupe. 17 Et Joseph dit: Dieu me garde de faire cela! L'homme sur qui la coupe a été trouvée sera mon esclave; mais vous, remontez en paix vers votre père. »

    1. Joseph organise une nouvelle épreuve pour vérifier si le repentir des frères était réel. Pour lui-même, pour nous et pour eux. Dieu le savait. Il voit les cœurs (1 Samuel 16.7, Jérémie 17.10). Il ordonne que leur argent leur soit rendu comme auparavant, mais fait aussi placer sa propre coupe dans le sac de Benjamin. Imaginez le suspense lorsque les sacs sont ouverts, du plus âgé au plus jeune, puis lorsqu'ils la découvrent dans le sac de Benjamin.

    2. Ils retournent chez Joseph et tombent immédiatement à terre devant lui. Joseph les bombarde de questions : « Comment avez-vous pu faire cela ? Ne saviez-vous pas que je pourrais le découvrir ?» Juda prend la parole et donne une réponse sincère, sans excuse. « Que pouvons-nous dire ? Nous sommes tous coupables.»

    3. Joseph leur impose une nouvelle épreuve. Il propose seulement de prendre Benjamin et de libérer les autres frères.

  4. Genèse 44.18 – 34 « Alors Juda s'approcha de Joseph, et dit: De grâce, mon seigneur, que ton serviteur puisse faire entendre une parole à mon seigneur, et que sa colère ne s'enflamme point contre ton serviteur! car tu es comme Pharaon. 19 Mon seigneur a interrogé ses serviteurs, en disant: Avez-vous un père, ou un frère? 20 Nous avons répondu: Nous avons un vieux père, et un jeune frère, enfant de sa vieillesse; cet enfant avait un frère qui est mort, et qui était de la même mère; il reste seul, et son père l'aime. 21 Tu as dit à tes serviteurs: Faites-le descendre vers moi, et que je le voie de mes propres yeux. 22 Nous avons répondu à mon seigneur: L'enfant ne peut pas quitter son père; s'il le quitte, son père mourra. 23 Tu as dit à tes serviteurs: Si votre jeune frère ne descend pas avec vous, vous ne reverrez pas ma face. 24 Lorsque nous sommes remontés auprès de ton serviteur, mon père, nous lui avons rapporté les paroles de mon seigneur. 25 Notre père a dit: Retournez, achetez-nous un peu de vivres. 26 Nous avons répondu: Nous ne pouvons pas descendre; mais, si notre jeune frère est avec nous, nous descendrons, car nous ne pouvons pas voir la face de cet homme, à moins que notre jeune frère ne soit avec nous. 27 Ton serviteur, notre père, nous a dit: Vous savez que ma femme m'a enfanté deux fils. 28 L'un étant sorti de chez moi, je pense qu'il a été sans doute déchiré, car je ne l'ai pas revu jusqu'à présent. 29 Si vous me prenez encore celui-ci, et qu'il lui arrive un malheur, vous ferez descendre mes cheveux blancs avec douleur dans le séjour des morts. 30 Maintenant, si je retourne auprès de ton serviteur, mon père, sans avoir avec nous l'enfant à l'âme duquel son âme est attachée, 31 il mourra, en voyant que l'enfant n'y est pas; et tes serviteurs feront descendre avec douleur dans le séjour des morts les cheveux blancs de ton serviteur, notre père. 32 Car ton serviteur a répondu pour l'enfant, en disant à mon père: Si je ne le ramène pas auprès de toi, je serai pour toujours coupable envers mon père. 33 Permets donc, je te prie, à ton serviteur de rester à la place de l'enfant, comme esclave de mon seigneur; et que l'enfant remonte avec ses frères. 34 Comment pourrai-je remonter vers mon père, si l'enfant n'est pas avec moi? Ah! que je ne voie point l'affliction de mon père! »

    1. Juda lance un appel sincère, digne d'un film hollywoodien épique. Il s'offre à la place de son jeune frère, sachant ce que cela ferait à son père et la promesse qu'il a faite. Même si cela signifiait la mort ou la vie dans une prison égyptienne.

    2. Juda raconte l'histoire, mais il ne raconte pas tout ce qu'ils ont fait à Joseph. Et Joseph ne l'exige pas. Il savait.

    3. Leurs actions ont montré, à maintes reprises, qu'ils se sont repentis de leurs actes. La conviction et le repentir sont une part essentielle de la vie chrétienne. Le premier pas vers la marche chrétienne. Un volte-face, un changement de direction à 180 degrés. De l'ignorance du péché à la rédemption. De l'incrédulité en Dieu et en son Fils Jésus à la foi. De la rébellion à la foi. Nous naissons sur une route appelée le péché. Cette route mène à la mort. Le seul moyen d'en échapper est de passer par une route que Dieu a tracée, Jésus. Nous devons faire demi-tour, et Dieu nous place sur cette route, Jésus. Ce qui est formidable, c'est que sur cette route, il n'y a pas de demi-tour. Pourtant, parfois, nous succombons à la tentation et, avant même de nous en rendre compte, nous ralentissons, nous nous arrêtons, cherchons une sortie pour prendre la mauvaise direction. Une fois de plus, nous devons ressentir cette conviction et nous repentir, non pas pour éviter l'enfer, mais pour servir à nouveau Dieu comme il se doit. En attendant d'atteindre le Paradis. N'attendez pas. Repentez-vous aujourd'hui. (Cliquez ici pour voir plus d'études sur la Genèse.

      Il y aussi des études sur Galates, Jean, Ephésiens, Malachie, Ruth, et Philippiens.