Eliphaz
Eliphaz fait son deuxième arguments contre Job. Selon Timothy COTTON, « Les deux cycles suivants ne nous disent rien de nouveau dans le débat, montrant seulement qu'ils sont plus durs envers Job, ce qui les rend moins crédibles face à la foi de Job. »1Eliphaz semble suivre l'idée, « Si vous n'avez pas de réponse à l'argument de votre adversaire, il vous suffit de répéter votre affirmation originale plus vigoureusement. »2Un examen de ces discours sera fait quand même. Comme un écrivain a intitulé ce discours d'Eliphaz, « Eliphaz: Enlevant ses gants.»3D'autres lui voient comme plus doux qu'avant. « Le deuxième cycle de cette controverse est encore commencé par Eliphaz, le plus respectable, le plus influent, et peut-être le plus ancien des amis. Les réponses détaillées et amères de Job lui semblent des mots vides et des tirades passionnées, qui ne conviennent pas à un homme sage, tel qu'il prétend être. »4
Le deuxième discours d'Eliphaz
Eliphaz commence par un reproche à Job pour se justifiant lui-même (15.1-13). Ensuite, il exhorte Job à s'humilier devant Dieu (14-16). Puis, il lui partage ce qui arrive aux méchants (17-35). Eliphaz ne traitent toujours pas le problème d'un homme juste qui souffre. Pour lui, ce n'est pas plausible. Le monde d'aujourd'hui est souvent coupable de la même faute. Je suggère que vous regardez les discours de chaque ami « à la queue leu leu », pour avoir une meilleure idée des similitudes en chacun. (Pour Eliphaz : chapitres 4-5, 15, 22 ; Bildad : 8,18,25 ; Tsophar : 11, 20)
Eliphaz accuse Job d'avoir encore dit des « inutiles propos », et « des discours qui ne servent à rien »(15.2-3). Il dit que Job n'a pas de révérence pour Dieu, et ne s'humilie pas pour crier à Dieu dans la prière (4). On sait que Job a déjà prié Dieu, donc il semble que Eliphaz est plutôt gêné par la manque d'humilité dans les discours de Job. Il dit que la bouche de Job lui condamne, et montre ses péchés (5-6). Il lui attaque comme arrogant et orgueilleux (7-9), disant qu'il ne parle pas seulement de sa part et de la part de ses amis, mais aussi pour la part d'un plus grand audience y compris des vieux (donc plus sages)(10). Il déclare que la repentance est la seule façon d'avoir les consolations de Dieu, sauf si Job connait un autre moyen secret (11). Il déclare que Job est devenu contre Dieu à cause de son orgueil. Verset 13, « Eliphaz, ici, donne en effet l'argument de Satan, et affirme que Job a fait ce qu'il (Satan) a dit qu'il ferait, maudit Dieu dans les dents. »5
Eliphaz va jusqu'à de dire que personne ne peut être pure ou juste aux yeux de Dieu (15.14-16 et aussi 4.17-19). Il dit que « les sages »6sont d'accord et il va donner des exemples (15.17-19).
Eliphaz donne la situation désespérée des méchants (18-30). Il peint une image très sombre dans une tentative d'ouvrir les yeux de Job à sa propre situation.Il utilise les mots de Job même. Un homme méchant : passe dans l'angoisse tous les jours de sa vie (21), constamment dans les ténèbres et menacé par l'épée(22, voyez aussi 10.21-22), à la recherche du pain (23), poursuit par la détresse, l'angoisse, et la guerre (24). Tout cela parce que dans sa méchanceté 'il est contre Dieu (25), il va même à l'attaque contre Lui (26), car il est content dans sa richesse et son obésité (27). Eliphaz fait une déclaration que Job qui a attaqué Dieu, est passé de la richesse à la pauvreté (28, aussi 12.24). Ses richesses sont perdues (29), et il va rester dans les ténèbres et la flamme (30). Eliphaz exhorte Job de ne pas fait confiance dans le mal (31) car le mal sera sa récompense et il sera jété (32-33) comme des raisins pas mûr, une allusion aux enfants d'une telle personne qui meurent. Ces personnes ne prospéreront pas (34-35). Eliphaz fait une référence au « tabernacle » ou à la « tente », « de l'homme corrompu » dévorée par le feu, une réponse à l'allusion de Job et la paix« sous la tente des pillards » (12:6)7. « Eliphaz n'a rien fait de moins que de prendre tout ce qui est arrivé à Job et tout ce qu'il a dit et de le façonner en un portrait d'un homme méchant obtenant ce qu'il mérite. »8
On ne peut pas nier la dureté dans le ton d'Eliphaz. « Son opinion est que les méchants sont surement misérables, d'où l'inférence que les misérables sont surement méchants, alors que Job l'était aussi. »9Pas de pitié de la pas d'Eliphaz.
« C'est effectivement dur qu'Eliphaz considère le témoignage de la conscience de Job comme de l'auto-illusion; il va encore plus loin, et le prononce comme étant un mensonge très subtil, et nie non seulement son objectif mais aussi sa vérité subjective. Ainsi la brèche entre Job et les amis s'élargit, l'imbroglio de la controverse devient plus compliqué, et le poète laisse mûrir la solution de l'énigme, devenant de plus en plus énigmatique et mêlée. »10
Au lieu de considérer la possibilité que Job soit juste et droit, il double ses efforts pour le discréditer et le rabaisser dans ses efforts pour l'amener son repentir. « On sait, pourtant, du prologue, que Jéhovah a reconnu Job comme son serviteur quand il a ordonné sa souffrance ; et cette personne souffrante, qui l'ami voit comme quelqu'un frappé par Dieu, reste, comme ce livre évangélique nous montrera, le serviteur de Jéhovah. »11
1Cotton, p23
2Talbert, p115
3Talbert, p114
4Keil et Delitzsch, https://www.studylight.org/commentaries/kdo/job-15.html
5Wesley, Job 15:13 (parenthesis – mine)
6Job 15.18-19, “sages...à eux seuls appartenait le pays”, une référence à Noé et ses fils, ou peut-être Abraham
7Pour plus d'étude, examinez l'utilisation du mot « tabernacle » (tente) dans les discours...Job 5.24, 8.22, 11.14, 12.6, 15.34, 18.6, 18.14-15, 19.12, 20.26, 21.28, 22.23, 29.4, & 31.31.
8Garrett, p37-38
9Henry, Job 15:17-35
10Keil and Delitzsch, https://www.studylight.org/commentaries/kdo/job-15.html
11Idem.
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