Le premier discours de Tsophar
Tsophar, que dit-il qu'il faut éviter ? Il commence par un reproche direct (11.2-6). Il parle ensuite des mystères de Dieu (7-12). Enfin, il pousse Job à se repentir, et à la suite, à trouver sa restauration (13-20). En voyant son discours décortiqué, on peut voir les similarités avec les discours de ses amis.
Tsophar désire fortement à répondre à Job (2), choqué que Job se considère « juste ». Il accuse Job d'avoir menti et se sent obligé à lui répondre(3). Il cite Job disant, « Ma manière de voir est juste, et je suis pur à tes yeux. » *(4) « Mais Tsophar corrompre les mots de Job, car il n'a pas nié qu'il est pécheur, mais qu'il n'est pas hypocrite. »1Tsophar veut que Dieu réponds à Job (5) pour lui montrer que, en fait, Dieu se retient (6). Tsophar n'est pas seulement d'accord avec Eliphaz and Bildad, mais il va plus loin en disant que Job mérite plus que ce qu'il reçoit. C'est vrai que les péchés de l'humanité a du été payé par un grand prix (I Corinthiens 6.20), un prix qui a été payé. C'est vrai que après le salut, dans la chair un croyant pèche toujours et il est parfois puni par Dieu (Hébreux 12.4-12), mais Job n'a rien fait, et se dit innocent. Quand on console un souffrant, on ne doit pas évoqué l'argument « Ça peut être pire ». Ça pourrait devenir pire. Et cela n'apporte pas de réconfort, pour Job, il ne voyait pas comment cela peut être pire.
Tsophar essaie de faire un dessein de Dieu pour Job : insondable (7), incompréhensible (8), incommensurable (9), incontestable (10) et omniscient (11). Tsophar prouve cela par Ses actions avec les « vicieux », il fait référence sans doute à Job. Il déclare que Dieu voit la méchanceté de Job, il lui appelle « vicieux » et dit que la possibilité qu'il puisse trouver la sagesse sera comme le petit d'un âne sauvage peut devenir un homme(12). Certains pensent qu'il dit que la crise de Job est comme un âne qui brait quand il a faim. Keil et Delitzsch le traduit, « Mais avant une tête vide pourrait comprendre, un âne sauvage deviendrait un homme. »2Encore un insulte fait à Job... « De même, dit Tsophar, le vide chez un homme vide est incapable d'être comblé, - un coup porté à Job, qui rebondit sur Tsophar lui-même; car le dogme des amis, qui constitue le seul contenu de leur caractère creux, ne peut en effet pas remplir de clarté et de paix un cœur qui traverse le conflit. »3Les idées que Tsophar partage dans cette section sont comme d'Elihu, disant que Dieu tout-puissant est tellement plus grand que nous, que nous ne pouvons pas le comprendre. « Le problème n'est pas que ce que Tsophar dit de la grandeur de Dieu est mauvais ; c'est que Tsophar lui-même ne comprend pas vraiment comment le règne de Dieu sur l'univers s'applique au cas de Job. »4
Tsophar termine par une « si...alors » conclusion pour Job. Si : il prépare son cœur (évidement par la repentance), et cherche Dieu, tout en se débarrassant des péchés et sa méchanceté (13-14), alors : Dieu le restaurera (lèveras ton front), il ne vivra plus dans la crainte (15). Alors : il oubliera ses souffrances, trouvera sa jeunesse, aura plein de confiance, repos et respect (16-19). Tsophar conclut avec un rappel : les méchants seront consumés, sans refuge sauf la mort (20). « La signification n'est pas que la mort est leur seul espoir, mais que chaque expectation sera insatisfait ; la mort est la destination de leur espoirs insatisfait. »5
Tsophar a même plus sévèrement condamné Job pour des péchés cachés (« sous ta tente », verset 14). Job veut que Dieu descende pour le réconforter (5-6), ce qu'Il va éventuellement faire. Mais, Dieu ne condamne pas Job pour avoir péché, seulement pour sa façon de parler en demandant de confronter Dieu. Tsophar, cependant, est parmi ceux qui sont demandé à faire des sacrifices pour les péchés qu'ils ont commis par ce qu'ils ont dit à Job. Ils ont été instruit de demander à Job de prier Dieu de leur part. Tsophar a aussi commis le péché de croire que les méchants périssent, et les justes sont bénis. Leur doctrine n'a pas de place pour une personne juste qui souffrent. Ce qui est plus choquante, et que Tsophar indique que Job en fait, mérite encore plus de punition de Dieu. « On se demande quoi d'autre Tsopher a imaginé que Dieu peut faire contre Job. »6Une note positive, on voit que les trois amis ont fermement cru dans le pardon de Dieu. Personne ne lui a demandé de sacrifier mille agneaux, ou faire plein d'oeuvres pour encore mériter la faveur de Dieu. Tous ce qu'ils disaient qu'il devrait faire, était se repentir et crier à Dieu. Ils ont compris que Dieu désire « un esprit humilié...un cœur brisé et contrit ».7
1Wesley, Job 11:4
2Keil and Delitzsch, https://www.studylight.org/commentaries/kdo/job-11.html
3Idem.
4Garrett, p20
5Keil and Delitzsch, https://www.studylight.org/commentaries/kdo/job-11.html
6Talbert, p107
7« Le seul sacrifice qui convienne à Dieu, c’est un esprit humilié. O Dieu, tu n’écartes pas un cœur brisé et contrit. » (Psaumes 51:19 Semeur)
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