vendredi 14 juin 2019

Job et ses amis: Job à Eliphaz (2eme)

La réponse de Job à deuxième discours d'Eliphaz
Eliphaz a parlé des « consolations de Dieu » (15.11). Job part de là en parlent de ces amis comme « des consolateurs fâcheux » (16.2). Puis Jon dit clairement ce qu'il désire de la part des ses amis (3-6), et montre ce qu'ils font au lieu (7-16). Il affirme toujours son innocence (17-21). Mais, il fait encore sa lamentation (16.22-17.2) et sa prière à Dieu (17.3-9), en se plaignant de ses amis (17.10-16). 
Le six premiers versets de sa réponse sont pleins de conseil pratique. Job montre ce qu'il désire de la part de ses amis. Matthew HENRY le résume bien dans son commentaire sur Job. 
« Job ici reprend Eliphaz, 1. Pour les répétitions inutiles (verset 2), 2. Pour les applications inhabiles. Ils venaient avec un dessein pour le réconforter, mais ils y allaient très maladroitement, et, quand ils touchaient le cas de Job, ils le prenaient à tort, 3. Pour une impertinence sans fin. Job souhaite que les mots vains puissent avoir une fin, (3)... 4. Pour l'obstination sans cause. «Qu'est-ce qui t'encourage, que tu réponds?» C'est une grande confiance, et inexplicable, d'inculper des hommes des crimes que nous ne pouvons pas leur prouver, de porter un jugement sur l'état spirituel des hommes à la vue de leur condition extérieure, de réutiliser les objections déjà répondu encore et encore comme Eliphaz a fait. 5. Pour la violation des lois sacrées de l'amitié, faire par son frère comme il n'aurait pas été fait par, et comme, son frère ne l'aurait pas fait par lui. Ceci est un reproche acerbe, et très émouvant, versets 4 et 5. »1

Job dit clairement l'échec de ses amis dans son moment de besoin. Il avoue qu'il peut faire la même chose à eux (4), mais il choisirait de les « fortifier »2et les « soulager » (5). Cependant, ses souffrance ne sont pas calmées (6). 
Job expose ce que ses amis ont fait. En voyant les changement de pronoms, Job parle aux amis en générale, et spécifiquement. Ils l'ont épuisé, ravagé (7), et ça touche son apparence (8). Il le déchire, l'attaque (9), le dévore,et le frappe (10). Job pense que Dieu l'a livré à la merci des impies (11), qui l'a secoué et l'a brisé (12). Il le compare aux archers qui l'entourent et tirent dessous (13). Brèche sur brèche tombent sur lui (14), pendant qu'il est assis dans la poussière, en pleures (15-16). On peut ressentir son désarroi dans sa langage en changeant entre les pronoms, ce qui donne du mal aux lecteurs qui essaient de comprendre à qui il parle, Dieu ou Eliphaz. 
Il proclame encore son innocence (17) et son désire pour la justice (18). Il voit Dieu comme son seul témoin, mais loin de lui (19). Ses amis se jouent de lui et il implore Dieu (20). Encore il cherche un médiateur entre Dieu et homme (21 Semeur). Suite à l'échec de ses amis, il a besoin de quelqu'un qui peut parler pour l'homme à Dieu, face-à-face. Il arrive tout près à nommer ce « médiateur ». Job lamente sa situation, se voyant près de la fin de sa vie (22), et entouré par ces moqueurs jusqu'à la fin (17.1-2).
Job crie à Dieu. Il demande l'assurance de Dieu que son cas sera examiné (17:3). Il blâme Dieu d'avoir fermé leur cœur, et prédit bien qu'ils ne triompheront pas (4). Verset 5 est difficile à rendre, peut-être : « Quelqu'un qui déclare ses amis comme du butin (voyez Job 6.27) et les yeux de ses enfants languissent (voyez Job 11.20), c'est-à-dire, celui qui renie si infidèlement les prétentions d'affection, est puni pour cela sur ce qu'il tient le plus cher. »3Job se voit comme une fable, un objet de mépris, ils lui crachent dans le visage (6).4Sa vue est obscurci par sa douleur, et il s'efface comme une ombre (7), les hommes droits sont stupéfaits et prennent position pour la vérité (8-9). Mais ses mais ne sont pas sage (10).
La vie de Job semble être bientôt terminée (11). La nuit est plus long que le jour, et il est entouré par les ténèbres (12). Il se prépare pour la mort (13-14), son espérance est là aussi (15-16). On retrouve Job, pas vraiment sans espoir, mais avec un espoir que l'on ne trouve pas sauf après la mort. Job passe d'un extrême à l'autre : d'une espérance pour la résurrection à l'envie pour sa mort. « Job, lui-même, parfois très confiant, est aussi tourmenté par les doutes et les craintes, jusqu'à ce que ses expressions et son expérience souvent ont l'aire contradictoire. »5Tel qu'il est pour Job, et il n'a pas encore fini de répondre à ses amis. 
1Henry, Job 16.1-5
2“fortifier” = même mot utiliser par Eliphaz en 4.4 quand il a félicité Job pour avoir fortifié les faibles. Strong's, 533 
3Keil and Delitzsch, https://www.studylight.org/commentaries/kdo/job-17.html
4Voyez la version Semeur 
5Clarke, Job 17.16

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